Le concept de « titre ancestral » kanak au cœur de cet ouvrage reste a ce jour pratiquement absent du lexique des juristes francais. Le peu d'interet pour la notion de titre ou de droit ancestral en Nouvelle-Caledonie et en France s'explique largement par le fait que, dans l'imaginaire juridique dominant, les droits d'origine precoloniale des Melanesiens sur le sol et sur les espaces maritimes sont reputes avoir ete eteints par la prise de possession ou par les spoliations foncieres qui ont ponctue l'entreprise de peuplement colonial. Des lors, selon la these negatrice des droits ancestraux, le modele francais differerait fondamentalement de la pratique observee dans les colonies de peuplement anglo-saxonnes.